Raconte ce que tu as observé et fait pendant ton stage :
|
Prothèses auditives |
Pendant mon stage, j’ai eu l’opportunité de passer une journée avec une audiologiste au Centre Hospitalier Universitaire de Lévis. Une audiologiste travaille dans un bureau assez petit, où la porte d’entrée est recouverte de chaque côté par des coussins, pour limiter les entrées de sons. Environ le tiers de l’espace est occupé par une cabine totalement insonorisée aussi appelée « coffre-fort » dans le jargon du métier. J’ai pu entrer dans cette même cabine et constater son efficacité. Le bureau des audiologistes ne comporte aucunes fenêtres qui donnent sur l’extérieur. La seule fenêtre existante est celle qui relie la cabine insonorisée au poste de travail de l’audiologiste, pour que le professionnel puisse voir le patient et vice versa, lors de tests audiologiques. J’ai observé que le travail d’une audiologiste était assez répétitif mais non pas redondant; je m’explique. Durant mon stage, j’ai remarqué que pour presque tous les types d’âges, l’audiologiste effectue le même travail au même endroit, sauf si besoin. L’audiologiste exécute fréquemment les trois mêmes étapes pour déceler correctement l’état de l’audition du patient. La première est d’utiliser un otoscope dans l’oreille du patient pour voir s’il y a congestion des voies auditives. Mais cet appareil est surtout utilisé pour regarder le tympan du patient. (J’ai eu la chance de voir l’intérieur d’une oreille grâce à cet appareil qui de manière générale, est seulement utilisé par les professionnels). En second lieu, l’audiologiste place un objet similaire à un écouteur dans l’oreille du patient pour appliquer une légère pression sur le tympan, constater si la trompe d’Eustache est bloquée, ou si l’oreille moyenne est remplie de liquide (otite). Après cela on invite le patient à entrer dans la cabine insonorisée, on lui met des écouteurs antibruit, et on se place devant la fenêtre qui relie le patient à l’audiologiste. Sur ce bureau se trouve une console qui permet d’envoyer des sons de différentes fréquences et d’intensité pour déceler le problème auditif du patient. On inscrit ensuite les données sur un graphique. Sur ce même graphique se trouve une zone en forme de banane. Si une partie des seuils auditifs se trouve dans cette zone, cela veut dire que normalement, le patient ne pourra répéter correctement certains mots d’une certaines intensité. Ainsi on peut voir si une personne fait semblant d’être sourde. Durant mon stage, j’ai aussi appris qu’il y a deux types de problèmes auditifs : les problèmes des osselets et les problèmes de cellules. Pour déceler un problème de cellules auditives, on place une sorte de cerceau en arrière de l’oreille, qui détectera les moments où les cellules sont agitées, suite à la réception du son, par conduction osseuse. On détermine ainsi le niveau de surdité d’une personne en fonction de la capacité de ses cellules à répondre aux envois de sons à une certaine intensité et fréquence par voie aérienne à l’aide des écouteurs et par voie osseuse (à l’aide du « cerceau »). La grande différence entre ces deux problèmes auditifs est qu’un problème dans l’oreille moyenne est modifiable et possibilité d’être réversible, tandis qu’un problème aux cellules auditives est irréversible. Durant mon stage j’ai croisé des gens de plusieurs types d’âge, dont deux bambins à la pouponnière, auxquels on ne fait qu’un test de cellules auditives, parce que les osselets ne sont pas encore développés. Si l’enfant répond positivement, il a de plus grandes chances d’avoir une bonne audition.
Réflexion sur le stage
1. Est-ce que la conception que tu avais de cette profession correspondait à ce que tu as vécu en stage ? En quoi était-ce similaire ou différent ?
|
Examination de l'oreille avec un otoscope |
J’avais certes une bonne idée tu travail de l’audiologiste, après mes recherches et les informations données par ma mère sur la profession, mais jamais je n’aurais pu imaginer l’environnement de travail dans lequel ce spécialiste de l’ouïe travaille, avec toutes ces consoles etc. (voir question suivantes pour les détails).
2. Qu’est-ce qui t’a le plus marqué pendant ton stage ?
Ce qui m’a surement le plus marqué de mon stage est le milieu de travail de l’audiologiste, avec les portes cousinées, sans fenêtres, le « coffre-fort » (cabine insonorisée) et tout l’outillage dont ces professionnels disposent pour déceler exactement le problème auditif du patient.
3. Qu’est-ce que tu as le plus aimé ?
Ce que j’ai le plus aimé est certainement le moment où j’ai visité la pouponnière pour faire un test de dépistage auditif auprès d’un bébé âgé d’une journée. C’est certainement l’endroit le plus jovial que j’ai vu de tous les hôpitaux dans lesquels je suis entré.
4. Qu’est-ce que tu as le moins aimé ?
|
Otoscope |
Le fait que l’audiologiste soit autant dans ses dossiers. Je n’ai que très rarement vu l’audiologiste parler avec d’autres professionnels sur le patient qu’elle rencontrait, et j’aime moins ce manque de contact social en milieu de travail. De plus qu’il n’y a que deux audiologistes qui travaillent au Centre Hospitalier de Lévis, donc, cela ne constitue pas une grande équipe de gens avec qui parler. Peut-être était-ce seulement moi qui était tombé sur une journée comme celle-ci et n’ai pas vu les relations professionnelles qu’entretenait l’audiologiste avec les autres intervenants du milieu.
5. Qu’est-ce que tu as appris sur la profession et sur le marché du travail ?
J’en ai énormément appris sur la profession grâce à mon « maitre de stage », qui avant chaque patient, m’expliquait le cas, et les particularités reliés à son trouble auditif. En début de journée, elle m’a aussi parlé des études reliées à la profession, soit les études collégiales en science-nature, le baccalauréat suivi de la maitrise professionnelle en audiologie (MPA). J’ai également appris qu’il était assez facile d’obtenir un emploi en milieu hospitalier, de sorte que dès qu’on sort de l’université avec son diplôme en poche, on obtient un emploi.
6. Est-ce que tu te vois pratiquer cette profession plus tard ? Pourquoi ?
Je dois dire que la profession en tant que telle m’intéresse beaucoup, parce que j’ai toujours eu une attirance vers l’anatomie de l’oreille, pour comprendre son fonctionnement, comment peut-on entendre etc. Mais je ne suis pas sur que je pourrais en faire un métier, car je n’aime pas le confinement que les audiologistes dans leur bureau, et cela semble peut-être étrange, mais le fait qu’il n’y ait aucunes fenêtres dans son bureau ; je suis une personne non pas claustrophobe, mais qui aime les endroits ouverts avec une vue extérieure, ce que le milieu de travail d’audiologiste n’offre pas.
7. À la suite de ce stage, quels sont les indices que tu gardes pour t’orienter professionnellement ?
|
Institut Universitaire de Santé Mentale Robert Giffard |
J’ai eu non seulement la chance de passer une journée avec une audiologiste, j’ai pu grâce au travail de mon oncle, passer une journée entière à l’Institut Universitaire de santé mentale Robert Giffard. J’ai pu durant cette journée passer une bonne partie de l’avant midi avec un psychiatre et sa stagiaire, qui m’ont expliqué les détails du métier et les informations relatives aux études en psychiatrie. J’ai également eu la chance d’assister à une réunion d’équipe. Cette même équipe est composée de travailleuses sociales (TS), du psychiatre, de l’assistant-chef infirmier (qui dirige la discussion), d’une pharmacienne, d’un éducateur physique et d’infirmiers, qui discutent des nouveautés par rapport aux patients : réactions aux médicaments (pharmacien), réintégration dans la société (TS), troubles psychologiques (Psychiatre), activité physique pour le bien-être du patient (éducateur physique) etc. Ensuite j’ai pu rencontrer le chef-infirmier qui m’a parlé de son travail de cadre avec sa formation d’infirmier, et en quoi le fait d’avoir occupé ce poste antérieurement lui permet de mieux exécuter son travail de cadre. En après-midi j’ai visité l’hôpital accompagné par un autre cadre qui occupe un important poste dans l’hôpital. J’y ai rencontré une multitudes de spécialistes, dont des travailleuses sociales, un éducateur physique, plusieurs infirmières, des pharmaciennes, un psychiatre, une ergothérapeute, plusieurs secrétaires, une hygiéniste dentaire, un radiologue, une inhalothérapeute, un électrothérapeutiste, un médecin spécialiste, des préposés aux bénéficiaires, des chefs d’unités et d’autres cadres.
|
Hôtel-Dieu de Lévis |
Voir tous ces métiers ainsi que celui d’audiologiste pendant une journée entière m’a permis de constater la diversité du milieu hospitalier et que je pourrais éventuellement travailler en ce même milieu. De plus, le milieu hospitalier est un milieu avec d’excellentes perspectives d’emplois et de bons salaires, donc cela pourrait d’autant plus m’intéresser.
8. Quelles sont les autres démarches que tu prévois entreprendre pour travailler à ton orientation professionnelle ?
Je vais continuer de me renseigner sur les différentes options reliées aux postes en milieu hospitalier plus particulièrement. Je compte également aller aux journées portes-ouvertes offertes occasionnellement dans les hôpitaux pour en apprendre davantage, et si possible, faire des stages d’observation comme celui-ci dans un avenir rapproché.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire